Québécois

Moments Fugitifs 03 1024 437 Marie-Kim Lefrançois

Moments Fugitifs 03

Brun, la couleur de l’amour

Par Caroline Goudreau

Caroline Goudreau restaurant Côté Est Kamouraska

Ça fond, c’est brun, et ce qui camouflait hier les disgrâces humaines se liquéfie et nous présente des trésors enfouis…

Le verrrre gagnant se trouve peut-être en bordure de votre rue…

Pendant que la nature rigole et se mare, qu’on ne sait plus quoi faire à part manger de la tire, remplir son réservoir de lave-glace hebdomadairement et ne pas se découvrir d’un fil, sachez qu’il y a des gens qui jubilent.
Brun.
Leur amour.

Nos amis les maraîchers n’attendaient que ça pour sortir de leur cachette ou ils se terrent pendant que l’hiver les prive de leur terrain de jeu. Enfin, les deux mains dedans, après de longs mois d’abstinence.

C’est que le plan a muri, germé durant l’hiver et que c’est maintenant le tour des graines d’être mise en terre pour germer en avril. Mais détrompez-vous, ils n’hibernent pas. Ils sont venus nous voir en janvier, pour savoir de quoi on aurait besoin, si on avait un intérêt pour telle ou telle variété de légumes, de fleurs, de fruits… Déjà, juste à en parler, ça s’agitait drôlement cette bande de passionnés!

Parce que pour certains, comme nos chefs, un trio gagnant, c’est plus salsifis-chiogga-amaranthe et Danault-Drouin-Gallagher. Alors ça se passait la puck joyeusement en magasinant des graines en ligne. Les papilles qui frétillent, les idées qui jaillissent. 

C’est ça qui est magique chez Côté Est, cette roue sans fin. Ceux qui approvisionnent nourrissent l’intellect de ceux qui pourront à leur tour nourrir d’histoires et de bon manger ceux qui feront l’honneur de leur visite au restaurant, qui à leur tour en parleront à d’autres, rendront peut-être même visite aux artisans, producteurs et pourvoyeurs.

Merci Le Potager, Jardin à tout Vent, La ferme et mange!, Ferme le Rakù et tous les maraîchers d’amour.

Merci d’aimer le brun.

Moments Fugitifs 02 960 571 Marie-Kim Lefrançois

Moments Fugitifs 02

Doux printemps, quand reviendras-tu…

Cette semaine, Danielle Bourgeois nous parle de son expérience avec l’acériculture.
Bonne lecture!

Avec les journées qui s’allongent et le printemps qui s’en vient, tout le monde n’a qu’une chose en tête : le temps des sucres! Tradition parmi les traditions, faire une virée gourmande à la cabane ou, encore mieux, prendre part au processus de fabrication du précieux sirop est un incontournable pour tout québécois. Ou presque.

Si je vous disais que pour ma part, l’expérience du temps des sucres et de la cabane est plutôt récente?

C’est quand même étonnant, non?  Bien que je comprenne l’intérêt de la chose et toute l’excitation qui en découle, ce n’est pas tout à fait une coutume bien ancrée dans ma vie. Je vous entends penser, incrédules «C’est une chose possible? »

L’explication est simple. Au moment où la nature s’éveille, où les premiers cris des corneilles se font entendre (on m’a dit que c’était un des signes annonciateurs pour les sucres! On m’a aussi raconté quelque chose à propos d’une tempête des corneilles…), où les ruisseaux se gorgent… dans la Côte-Nord d’où je viens, les préoccupations sont autres pour la simple et bonne raison qu’il y a peu d’érables.
Pas d’érables à sucre, pas d’érablières.

Bien sûr il y a  la possibilité de sortir de la région et d’aller visiter une cabane à sucre dans Charlevoix, au Bas-St-Laurent, dans la région de Québec, dans Chaudières-Appalaches, dans Lanaudière, en Estrie, en Montérégie… presque partout au Québec, en fait. Mais pas sur la Côte-Nord, le pays des épinettes. La tradition pour nous devient alors peut-être plus le voyage et la cabane un simple prétexte. Puis, je peux bien vous l’avouer, notre printemps n’arrive pas tout à fait au même rythme. Ce qui annonce l’arrivée de la saison douce pour plusieurs nord-côtiers, c’est le départ en mer des crabiers et des crevettiers… et leur retour, bien sûr, chargés du trésor printanier. La partie de crabe, la partie de sucre… le produit est différent, mais l’attente, l’excitation, l’émerveillement (oui oui!) et le plaisir renouvelé chaque année sont les mêmes.

Alors cette année on se voit pour une partie de plaisir aux saveurs de Côté Est à l’Érablière Nathalie Lemieux?

Pour réserver à l’érablière c’est ici! 

Photos: Pierre-Luc Rivard et JHA Photographie

Moments Fugitifs 01 1024 768 Marie-Kim Lefrançois

Moments Fugitifs 01

HAIKU
de DANIELLLE BOURGEOIS
cuisinère de l’extrême

Tempête Février

au lever du jour
les glaces du fleuve
emboitées
comme un tissage complexe
et le vent
qui chante
à travers les vieilles fenêtres

l’hiver tempête sur Kamouraska
la route
enneigée
le presbytère
endormi
la vie
en gris et blanc

la main
une tasse fumante
chocolat chaud
crème de menthe
tourbillon réuni

le jardin disparu
dans le paysage trouble
sans horizon

dans la cour d’école
abandonnée
le silence
résonne
puis les jappements du chien
explosent
dans l’air

À relire avec un Chocolat chaud à la Crème de menthe d’Isabelle et replonger dans l’univers de Danielle, encore et encore…
La recette est ici.
Le Chocolat Chaud Maison à la Crème de Menthe d’Isabelle 1024 417 Marie-Kim Lefrançois

Le Chocolat Chaud Maison à la Crème de Menthe d’Isabelle

Pour réchauffer et donner du bonheur à deux personnes, démarrer la cuisinière et faire fondre 4 oz. de chocolat noir à haute teneur en cacao (60 à 72%) dans 2 tasses de lait. Lorsque le mélange est homogène et chaud y ajouter 3 oz de Crème de Menthe de Isabelle et verser dans deux tasses. Garnir les breuvages chauds de lait mousseux ou de crème fouettée aromatisés avec deux-trois gouttes de crème de menthe.

Décorer avec de la menthe fraîche et des copeaux de chocolat. 

Savourer en regardant la magnificence du paysage hivernal!
Effet chaud-froid garanti !!!

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Bistro Côté Est - restaurant et traiteur dans le Kamouraska, de La Pocatière à Rivière-Du-Loup.
Mettre de l’eau dans sa bière 1024 688 Côté Est

Mettre de l’eau dans sa bière

Mettre de l’eau dans sa bière

Il nous aura fallu un brin de réflexion avant de brancher nos premières lignes de fûts sur les produits Boréale des Brasseurs du Nord.

Quand nous avons ouvert Côté Est, il y a maintenant 7 ans, nous étions désireux de faire connaître des produits exclusifs du Kamouraska. Toujours plus facile à dire qu’à faire. Même si les micro-brasseries de la région sont plus intéressantes les unes que les autres, aucune ne pouvait nous fournir en grande quantité sur une base régulière. Elles-mêmes ont déjà des clients bien assoiffés.

De notre côté, la clientèle était partagée entre des palais plus classiques et d’autres, plus aventureux. Nous voulions aussi offrir des bières qui iraient de pair avec le menu et la carte des vins réfléchis que nous construisions alors. Boréale est alors apparue comme un excellent choix. La qualité du produit, la facilité d’approvisionnement et leur démarche environnementale nous ont convaincus que c’était la meilleure réponse à nos besoins.

Dis-moi ce que tu bois et je te dirai qui tu es

Depuis les dernières années, nous avons assisté à un BOUM brassicole au Québec. Chaque région a maintenant sa/ses micro-brasseries qui la font rayonner et chacune d’entre elles fait preuve d’originalité dans l’élaboration de ses produits.

Les Brasseurs du Nord ont bien réagi à la demande en créant les séries ARTISAN et ÉPISODE. Celle-ci reprend les classiques : IPA, ISA, Pilsner et cie, mais en y ajoutant la petite touche Boréale. Pour renchérir, la compagnie a récemment conclu une entente de distribution avec la célèbre micro-brasserie franco-ontarienne Beau’s.

Des produits sont d’ailleurs déjà à l’essai sur nos lignes. À découvrir lors de votre prochain passage: la Buenos Dias. Une ale biologique de gruits agrumés. 4,9% d’alcool et des arômes de lime et citron. Une bière bâtie pour affronter les chaudes journées d’été.

L’ours blanc vire au vert

Boréale est l’une des rares entreprises à atténuer ses impacts sur l’environnement au fur et à mesure qu’elle grossit. Tout est donc mis en œuvre pour être recyclé. La compagnie s’est même engagée à se munir d’une flotte de camions de livraison entièrement hybrides. Déjà au début des années 90, elle mettait en place des mesures écologiques et développait des systèmes d’énergie renouvelable.

En tant que plus grosse micro-brasserie actuellement en action dans la province, Boréale montre ainsi au plus petit comme au plus grand que tout est possible, suffit que de mettre un peu d’eau… dans sa bière.

Pour en savoir plus : www.boreale.com

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Le French 75 Radoune 1024 683 Côté Est

Le French 75 Radoune

le french 75 radoune

Avec du gin de la Gaspésie aux champignons forestiers de nos amis de la Distillerie O’Dwyer et parce qu’un drink avec bulles en version forestière, c’est parfait pour célébrer le printemps!

IL VOUS FAUT

1 tasse de glaçons
2 oz de GIN RADOUNE
1/2 oz de jus de citron
1/2 oz de sirop simple
2 oz de champagne froid (ou autre vin mousseux)
Une petite branche de cèdre

PRÉPARATION

1
Placer la moitié des glaçons dans une flûte à champagne afin de refroidir le verre. Après 5 minutes, les retirer afin d’y verser le drink.

2
Dans un shaker, mélanger vigoureusement le gin RADOUNE, le jus de citron, le sirop et le reste des glaçons. Verser en filtrant dans le verre refroidi.

3
Compléter avec le champagne et garnir de branche de cèdre.

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